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La chirurgie de l'endométriose: une prise en charge multi disciplinaire: la place de la chirurgie digestive à Marseille

La chirurgie de l’endométriose : la chirurgie digestive en complément de la chirurgie gynécologique.

L’endométriose est une maladie dont le point de départ est gynécologique, mais une localisation sur le tube digestif est constatée dans 8% à 12% des cas. Son retentissement peut être très variable et il faudra que le chirurgien réussisse, conjointement avec la patiente, à faire la part des symptômes liés à l’endométriose ou à d’autres problématiques digestives. Le retentissement des symptomes au quotidien est également très important à évaluer, ainsi que l’efficacité d’un traitement médical (pilule), afin d’éviter toute opération pouvant causer des séquelles et pouvant être évitée.

Lorsqu’elle est nécessaire, une intervention pour endométriose est toujours précédée de nombreux examens préopératoires (IRM, scanner, exploration gynécologiques), d’autant plus si une atteinte digestives est suspectée (coloscopie, écho endoscopie rectale). Cela est nécessaire pour faire l’état des lieux le plus précis de la maladie.

80% des manifestations digestives sont localisées dans le pelvis et concernent le rectum.

L’enjeu chirurgical est de trouver le bon compromis : l’opération consistera à retirer le ou les nodules d’endométriose, en tentant au maximum de conserver le rectum, et en évitant d’endommager les organes avoisinant (ovaires, trompes, utérus, vessie, uretère).
Malheureusement lorsque l’atteinte est profonde/ très importante il faut parfois le retirer en partie ou dans sa totalité, imposant donc une opération plus lourde, avec le risque de devoir réaliser une stomie (ou dérivation des matières au travers d’un orifice cutané), même si cette dernière sera temporaire.

Selon le même raisonnement, les atteintes digestives concernant un autre organe que le rectum (colon gauche, colon droit, intestin grêle) emmèneront à réaliser des chirurgies soit de conservation (exérèse des lésions d’endométriose autour de l’orange en préservant l’orange), ou bien contraindre à une résection suivi d’un rétablissement du circuit digestif.
Si l’atteinte concerne plusieurs organes, une seule opération sera organisée au cours de laquelle les différents spécialistes interviennent.
L’ablation la plus complète des lésions d’endométriose est largement recommandée afin d’éviter les récidives et donc le risque de ré-opération.
Les interventions sont le plus fréquemment réalisées par coelioscopie, l’hospitalisation post-opératoire dépendra du type d’intervention réalisée mais dure en moyenne 48-72H, dépasse rarement une semaine.

 

Toute décision concernant une endométriose sévère est désormais discutée au sein d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) réunissant plusieurs acteurs spécialisés (chirurgien gynécologue, médecin de PMA, radiologue, chirurgien digestif, chirurgien urologue).

La prise en charge plus globale de cette pathologie s’est structurée ces dernières années, avec la mise en place d’un réseau par l’ARS ayant pour but d’améliorer le diagnostic, la prise en charge, les échanges et suivi entre professionnels et patientes. Dans le sud de la France, ce réseau unique se nomme ENDOSUD.

On y trouve, entre autres, un annuaire de professionnels spécialisés dans la prise en charge de l’endométriose

https://endosudpaca.fr/qui-sommes-nous/le-reseau-endosud.

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