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Cancer de l’œsophage : quelles sont les techniques opératoires? Est-ce une intervention lourde?

Le cancer de œsophage représente un peu moins de 5000 nouveaux cas en France.
Il touche préférentiellement les hommes (75%), le plus souvent après 50 ans.
De façon plus positive, son incidence a une tendance à la diminution depuis 30 ans (environ 5500 nouveaux cas en 1980).
On distingue deux types de cancer de l’oesophage en fonction de la localisation et des facteurs l’ayant provoqué.
Le cancer épidermoide, concernant le haut oesophage, est provoqué par la consommation alcool tabagique et l’ingestion de boissons ou aliments très chauds.
L’adénocarcinome, retrouvé dans le bas oesophage, plus fréquent en France, dont les facteurs de risque reconnus sont le reflux gastro-oesophagien, l’excès de poids, excès de consommation de graisse et protéines animales.


Le cancer est grave quelque soit sont type, peu parfois être traité par ablation au moyen d’une endoscopie à la condition qu’il soit découvert très tôt et soit très petit, mais pour la plupart des cas le seul traitement curatif reconnu est la chirurgie avec curage ganglionnaire.
Le diagnostic est fait par une fibroscopie avec biopsies.
Très rapidement après le diagnostic, il faudra réaliser d’autres examens: pour le bilan d’extension à la recherche de métastases, par un scanner thoraco-abdomino-pelvien.
D’autres examens comme l’écho-endoscopie digestive ou la fibroscopie trachéo-bronchique peuvent être proposés pour évaluer l’extension locale de la tumeur.
Pour évaluer l’opérabilité du patient et l’état des organes pouvant êtres endommagés par une consommation chronique d’alcool et de tabac: explorations fonctionnelle respiratoire, gazométrie, évaluation des fonction cardio-vasculaire et hépatique.
En fonction du stade on proposera une opération d’emblée ou bien un traitement néoadjuvant, c’est à dire avant l’opération (radiothérapie et chimiothérapie), comme pour le cancer du rectum, afin d’améliorer le pronostic global de la maladie.
L’opération consistant à retirer une partie ou la totalité de œsophage peut être réalisée selon plusieurs voies d’abord:
- L’intervention de Lewis Santy est l’opération de référence pour les tumeurs des moyen et bas œsophage. Elle consiste à réaliser deux cicatrices, abdominale et thoracique, afin de pouvoir retirer la tumeur, les ganglions aux alentours, et de rétablir la continuité digestive en confectionnant un néo-œsophage au moyen de l’estomac .
-L'intervention d’Akiyama: en plus des abords abdominal et thoracique, un troisième cicatrice cervicale permet de traiter des cancer du haut œsophage. Si l’estomac n’est pas utilisable ou a déjà été retiré, le néo-œsophage peut être confectionné avec
du colon.

Quelle que soit la technique, l’opération est rendue délicate par les rapports anatomiques de œsophage, surtout à l’étage thoracique où il côtoie étroitement le cœur et ses gros vaisseaux.
A cela s’ajoute le risque de complication postopératoire, dominé par la fistule (fuite) au niveau de du montage chirurgical réalisé.
L’intervention est donc systématiquement suivie d’un séjour de quelques jours en réanimation ou soins intensifs afin de pouvoir apporter toute la surveillance nécessaire après cette chirurgie.
L’application de la cœlioscopie et de la thoracoscopie permettent d’obtenir les bénéfices reconnus de la chirurgie mini-invasive dans ce contexte.
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